10 février 2006
23) Maladresse
Les paupières s’assèchent
À rompre souvent
Sébastopol un trottoir
Une rivière seulement
De la nuit RER
Un vent court glacé
Qui m’échauffe le sang
Pour des fusils dressés
De mon passage ici
Il ne reste pas grand-chose
Un village en silence
Sur les hauteurs de Nice
Loin pourtant
D’une jeunesse grise :
60 kilomètres
Et des balises rouges
Le centre de gravité,
Sur le siège, est trop bas
J’ai encore mal au cœur
À l’arrière d’la Simca
Je vomis, trop petit
L’univers est ici
Entre Toudon et Gilette
Entre Puget et là-haut
Les paupières s’assèchent
À rompre souvent
De garigue en soleil
Je veux mourir ma mère
Je veux vendre à Milan
Tous les corps enlacés
Une fenêtre vieille
Sur l’église et démons
Épicerie de Provence.
Et de villes en instance
De retour fatigués
Et de thym oublié
J’ai parcouru mon cœur
Et la Loire dans la boue
J’ai roulé national
Et des cols à Noël
Entre Ascros et ma mère
Entre 4 et 10 ans
Etre digne et refaire
Le chemin plus souvent
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3 commentaires:
dommage...que personne n'est percuté sur ce post..
oui trés autobiographique .. et la photo, c'est ma mère et mon fils.. à Ascros
Pas mal comme analyse, car pendant longtemps je ne savais pas d'où j'étais: de nice ? d'Annecy, de haute savoie? de grenoble? maintenant je fixe mon identité à nice, là où vivent mes parents et une grande partie de ma famille.
Maladresse car au départ je trouvais que ce poème était mal écrit..
je pense quand même que tu es plus prés de la vérité finalement
merci à toi.
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