Un Dimanche du mois de juillet 2004, j'apprends dans le Marie Claire de ma belle mère que Sylvie Guillem est en tournée en France. Wouahou. Je me précipite sur internet, prend ma place au Leclerc du coin ( car je me refuse de posséder une carte bleue) et quelques jours plus tard, me voilà parti pour Vaison la Romaine..
2 heure de route, 1heure de queue, 1heure d'attente dans l'arène, 1heure 30 de magie et 2 heure de route.. la fenêtre ouverte à écouter france inter pour me tenir éveiller..
Il faut voir Sylvie Guillem une fois dans sa vie. Lorsqu'elle danse "contemporain" (vous savez, ce nom vulgaire que l'on donne au chose que l'on ne comprend pas) elle emporte par un sorte de grâce .. dont le qualificatif n'est pas dans le dictionnaire..
Par la suite, j'ai eu quelques échanges sur internet avec cet être hors du commun.. Sans doute, une bordeline qui a trouvé sa voie..
L'art contemporain, en tout cas, pour ceux qui ne le "comprennent" pas de façon intellectuel n'est justement pas à saisir de façon "intellectuel". C'est cette possibilité de sortir des codes du quotidien: prendre une fourchette pour manger, mettre un pied devant l'autre pour avancer , utiliser des mots pour se comprendre..
La danse contemporaine, c'est avant tout une rencontre avec soi même: son animalité, son instinct, sa fragilité, ses émotions. Et justement les émotions ne sont "proprettes", quantifiables etc..
Rien de plus rock'n roll que la musique et la danse contemporaine..
Il est enfin possible de toucher à sa folie et d'en revenir..
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