08 janvier 2006

15) baiser ou faire l'amour ?




Qu’est ce que ça peut bien vouloir dire « faire l’amour » ?

Quand on se montre dans son intimité, animal, doux, fougueux, tendre... soumis, parfois... N’est-on pas plutôt en train de baiser ?

Pourquoi est- ce si horrible de dire « baiser » ?

Des caresses de chat, langoureux comme un serpent, violent comme une lionne…

Le langage animal n’est- il pas plus libre … poétique...

Baiser, c'est retrouver son instinct... se libérer des codes ( je sais je me répète..) .

"Faire l'amour", ça semble codifié: 1) préliminaire.. 2) un cunilingus pour madame 3) une petite pipe pour monsieur 4) c'est le moment du solo, il faut jouir ensemble.. Sinon fiasco ...5) attention, monsieur se retient, il ne pense qu'à ça.. 6) monsieur doit remettre le couvert, sinon il aura peur qu'elle pense à son ex qui faisait sûrement "mieux" ...

Y a des variantes... à la page 56 du Marie Claire et quelques complément d'information dans le OK magazine de ta fille..tu sais à la dernière page..

PS: ça, c'est la position numéro 28 du kamasutra, chez Au féminin point conne...

2 commentaires:

la guenille a dit…

" s'aimer jusque dans la sexualité, c'est pas nian nian pour autant , et c'est pas sans violence" : J'avoue j'ai du mal à te comprendre sur cette phrase.. Si tu peux m'en dire plus..

C'est vrai que c'est étrange "cette" relation sexuelle à l'intérieur même d'une relation de couple (ou pas) ..

Je trouve que c'est un moment libérateur. Libérateur de l'expression de notre désir, de notre language, de nos codes( je me répète, je sais) . Enfin un peu de "n'importe quoi" dans notre existence rangée..

la guenille a dit…

Je suis d'accord avec toi. Je ne peux imaginer une relation sexuelle (c'est affreux comme expression) qui ne soit pas dans la même perspective que deux êtres qui s'entendent bien.. Pour moi, s'entendre bien" n'est pas dit à la légère. On peut s'entendre sur un contrat (je pense notamment au client et à la prostituée) mais ne pas s'entendre de façon intrapersonnelle.

Lorsque tu parles de pudeur, ça m'évoque, concernant la sexualité ( c'est vrai que ce mot est affreux et qu'il me fait penser, de plus en plus, à la mécanique bien huilée d'une clio) ... ça me fait penser, donc à la possibilité de se retrouver, un moment, dans le jardin secret de l'autre. En tout cas, de ce que l'autre veut bien en livrer.

Lorsque je parles de "n'importe quoi" , c'est pour évoquer ce moment où on laisse exprimer quelque chose de nous , qui ne soit pas codifié : laisser entrer un peu de non sens dans notre existence, d'animalité, laisser le désir s'exprimer.. à un moment donné. Sans ces "balises" qui sont le début et la fin de cet "acte", on deviendrait associal, complétement animal.

Je t'invite, pour illustrer ce que je veux dire, à aller voir Sylvie Guillem en représentation. Car, finalement, le sexe c'est de l'art.. si l'art est lui même libéré et libérateur..