25 novembre 2006

65) violence faite aux femmes


Parait qu'il y a une pub assez violente en ce moment sur la violence faite aux femmes . Une femme meurt tous les trois jours de violence conjugale.

La mort ..la violence ...Des réalités mais aussi des concepts. Puisqu'à Bali, pour prendre un exemple, la mort est perçue bien différemment . Elle en est presque banale.

Je ne vois pas comment on peut traiter d'un sujet comme celui ci sans le mettre dans une perspective plus grande : la violence est- elle le monopole des hommes ? De quelle violence parlons nous ? De quelle mort parlons nous ?

J'ai l'impression que la pensée occidentale est basée sur un système binaire : vie / mort

Il n'y a pas, je crois de valeur absolue à la mort et l' on ne peut pas regarder les choses par le bout de la lorgnette.

Toutes nos valeurs me semblent construites autour de ce système binaire ou tout au moins , dans cette perspective.

La prévention autour du Sida, si elle échoue , n'est- ce pas parcequ'on est étriqué dans ce binôme "vie mort" ?

Cela me fait penser à ce film avec val Kilmer " Premier regard" où Mira Sorvino tente de lui faire , non pas retrouver, mais posséder la vue, puisqu'il est aveugle. Le couple tombe sur un spécialiste qui effectivement donne la vue à Val Kilmer .
Une fois, en possession de ce sens, il est complétement perdu: il voit, par exemple, une pomme sur un magazine mais ne devine pas les perspectives et se sent bête quand il essaie de l'attraper. Et ainsi de suite jusqu'à ce que la souffrance le conduise à retrouver la cessité...

Je me sers de cette exemple pour illuster mon cheminement. Je pense aux femmes voilées, à la guerre...toutes ces choses que l'on n'aime pas en occident.

La violence faite aux femmes est facilement mesurable dans un système binaire " vie mort ". Mais il me semble que l'on n'a pas le droit de traiter d'un sujet en l'isolant et en ne le mesurant que sur une seule échelle.

De même que le couple "victime bourreau" est facilement identifiable dans une lecture binaire.

Mais il semble tellement compliqué de mesurer en 2006 la manipulation, l'aliénation, l'instrumentalisation des êtres qu'on en reste là ..

On a inventé des avions des fusées mais incapable de mesurer autre chose que la violence sur l'échelle "mort vie ".

Le harcélement moral, d'ailleurs, est toujours aussi difficilement défendable...

Alors toujours aussi persuadé qu'un coup est plus fort qu'un mot ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

La violence est multiforme. LA violence masculine, dopée à la testostérone, est brutale et impulsive, sans aucun raffinement...

La violence féminine, je n'ai pas pu connaitre... Et je m'en passerai.

Carpe Diem

Kevin

Anonyme a dit…

Sais tu que la violence conjugale ne commence pas par des coups justement, la violence physique arrive apres, apres l'humiliation par les mots, les gestes...
le bourreau ne frappe que quand il a passé déjà plusieurs stade...
je me rappelle celui qui prenait plaisir à faire déshabiller sa femme dans la lumière crue, l'obligeait à la faire tourner sur elle même, la regardait avec le pire mépris et lui disait "nan mais regarde toi, ce que tu es moche! comment oses tu sortir comme ça?"... il ne l'a pas frappé avant d'avoir été sur de l'avoir totalement anihilée...
1 femme sur 10 est victime de violence par l'homme qu'elle aime alors oui, il y a des femmes qui sont violentes dans leurs mots et dans leurs actes... mais ton discours est dangereux... aurais tu le même par rapport à la violence faite aux enfants?
Tiens d'ailleurs dans la majorité des cas, le bourreau commence à frapper sa femme quand elle tombe enceinte... surement parce qu'elle ose à ce moment ne plus lui appartenir...
les coups, et plus encore la torture puis le meurtre sont l'expression ultime de la non communication... donc de l'absence de vie...

je rajoute, que l'homme qui prend son plaisir dans la souffrance de l'autre, est certainement victime lui aussi,l'a été forcément, mais à ce stade, c'est un pervers et on dit qu'un pervers ne peut etre soigné...
moi qui ai un amour incommensurable pour le genre humain, j'ai eu beaucoup de mal à accepter cette fatalité, et de l'écrire me coute aussi... savoir qu'il y a des êtres humains qui ont tellement souffert que leur seule jouissance est la souffrance des autre et que rien ne peut leure rendre leur part d'humanité....

la guenille a dit…

J'ai l'impression que vous appellez "violence" ce qui en fait de l'agressivité. Un acte violent n'est pas forcément agressif.

Je crois que l'on mesure l'agressivité par la souffrance ressentie, le malaise. Je pense en effet que la souffrance est souvent déguisée sous la forme de la violence. En effet, la souffrance prend, elle même, l'apparence de la violence. Étrange ?

On doit apprendre, il me semble, à accepter certaines forme d'agressivité et en refuser d'autres. Notamment, la violence faite aux enfants en position souvent inférieurs, mais pas toujours...

L'enfant qui dit à son éduc "tu me touches, je porte plainte" met l'adulte dans une position bien particulière..et se met dans la position de "toute puissance" celle qui rend fou

Mon discours ne me parait pas dangeureux. Je dénonce la lecture biaisée de la "violence faite aux femmes" .

Ce que je trouve intéressant, dans ce que tu dis Pema, c'est que celui qui est violent a forcément subi de la violence lui même.

Mais de quelle violence subie parles tu ?

Tous ces hommes humiliés par leur femmes et par leur mère. Par le discours tenu mais aussi par attentes mettant l'homme en défauts.

" mon mari est un bon à rien; il ne participe pas au tâches ménagères" Lorsque celui ci a dépensé proportionnellemnt 2 fois plus d'énergie et de stress que sa femme.


L'agressivité est le résultat de d'une impossibilité ou d'une incapacité à penser, à dialoguer, à réfléchir..Or, c'est là que le bas blesse:

L'homme n'a pas le monopole de celui qui refuse le dialogue.

Anonyme a dit…

je suis siderée par ce que je lis.
je crois que c'est toi la guenille qui ne sait pas ce que veut dire la violence!
vous vivez chez les bisounours ou quoi?
bien entendu un etre violent est un etre en souffrance et bien sur tout est justifiable ... bien sur mon pere etait battu lorsqu'il etait enfant ... bien sur mon frere etait insolent et feignant. qu'est ce qui justifie cette scene ou toute enfant je penettre dans la salle de bain et voit mon pere tenant mon frere par les cheveux et lui cognant la tete sur le lavabo... mais c'est vrai tu as raison la violence est toute relative !
et tu es educateur....
c'est pas de la provoque ca c'est de la connerie
es tu favorable a la lapidation des femmes adultère...
parle de la difference de relation vis a vis de la mort d'un peuple a l'autre mais ne cautionne pas des choses inacceptables!